P Chaillot

100.000 morts en France

Résumé des Commentaires de Pierre CHAILLOT[1] sur les manipulations de statistiques du Gvt à propos des 100.000 morts en France en un an.

CSI n° 6 du 20/05/2021 (chrono : première intervention de la vidéo )

Dans une vidéo très claire agrémentée de nombreux graphiques tout aussi limpides et de données référencées à des provenant uniquement d’organismes officiels, le statisticien (PC) démontre la manipulation des statistiques permettant aux autorités politiques et sanitaires d’annoncer que la France avait franchi le seuil des 100.000 décès attribué à la Covid 19 le jeudi 15 avril 2021, c'est-à-dire un après le début de la pandémie

Démonstration :

- Il commence par signaler qu’il émet des doutes sur les chiffres avancés par le gouvernement (il va expliquer pourquoi) et qu’il se réfère donc, pour ses propres évaluations statistiques aux données publiques de l’INSEE et de data.gouv.fr.

- Il rappelle ensuite que les calculs statistiques de mortalité (par exemple par Covid) ne sont valides que rapportées à une certaine population et une certaine tranche d’âge, deux paramètres qui évoluent d’année en année. Pour évaluer si la mortalité est anormalement élevée en 2020, il faut donc tenir compte des modifications de la population globale et de la pyramide des âges (répartition par tranche d’âge).

1- Mortalité toutes causes confondues (TCC) en 2020 : Effectivement, ces trois dernières années (2017-2020), (1) la population globale de la France a augmenté de 0.4% et (2) la vague des baby-boomers (nés entre 48 et 75) a dépassé l’âge de 65 ans, ce qui automatiquement augmente la mortalité globale.

Ajustée à la pyramide des âges (« corrigée »), la mortalité globale en 2020 est au même niveau que celle de 2015 et inférieure à celle de toutes les années avant 2015.

L’analyse comparative de la mortalité globale (toutes causes confondues) au cours de l’épidémie de grippe en 2.016 et celle de la Covid en 220, montre un excès de 1.750 morts sur l’année 2020 mais ce chiffre, corrigé en fonction de la pyramide d’âge montre au contraire une mortalité inférieure pour cette même année 2020 (différence due à l’augmentation et au vieillissement de la population).

2- Mortalité par Covid en 2020 : les chiffres rapportés par le gouvernement ne sont pas crédibles. Entre mars 2020 et avril 2021, il y a eu 650.000 morts TTC en France (selon l’INSEE) et 100.000 par Covid (selon le gouvernemen). En analysant en détail la mortalité des trois lieux de décès possibles, - l’hôpital, les EPHADS et le domicile -on observe une manifeste et importante surévaluation des décès attribués à la Covid si on corrige les données brutes (comme expliqué plus haut).

A- Mortalité à ‘hôpital :

- la mortalité habituelle à l’hôpital en période hivernale est située entre 940 et 960/j (conntre une mortalité estivale de +/- 800/j).

- Cette mortalité hospitalière pendant la première vague de Covid, rapportée à la mortalité hivernale habituelle durant cette même période révèle un excès de 200/j mais le gouvernement déclare une mortalité hospitalière étiquetée « par Covid »de 370/j.

Si on compare la mortalité hospitalière TCC et celle attribuée à la Covid au cours des deux premières vagues de la pandémie, on se rend compte que parallèlement à la surmortalité par Covid, il y a eu une étonnante sous-mortalité non-covid (nette durant la première vague et équivalent à la surmortalité durant la seconde), ce qui laisse suspecter une surattribution massive des décès hospitaliers à la Covid durant les deux vagues. Si ce raisonnement est exact, il y aurait eu non pas 70.000 mais 26.000 décès à l’hôpital dûs à la Covid durant l’année 2020.

De plus, une étude de mai 2020 (1ère vague) montre que 17% des entrées à l’hôpital en mars et avril sont décédés dans les 24h de leur hospitalisation, ce qui correspond à 50% de la surmortalité hospitalière durant ces deux mois (6.000 personnes). Si on inclut les décès dans les 72h, ont obtient le chiffre de 100% de la surmortalité. Ceci démontre bien plus un retard au diagnostic et à l’interdiction de traiter à domicile (imputable aux consignes des autorités aux médecins généralistes ) qu’une agressivité « létale » du virus.

B. Mortalité en EPHADs : (données de Santé Publique France : SPF)

Après correction des « décès négatifs » visant probablement à corriger des surdéclarations de cas, il apparaît que 100% des décès durant la première vague ont été attribués à la Covid puisque la surmortalité n’a été que de 16.775 personnes alors que la mortalité étiquetée Covd a été de 26.104. On peut donc suspecter une surévaluation des décès par covid dans les EPHADs de 9.329 personnes

C. Mortalité à domicile (données INSEE)

Les courbes de mortalité à domicile montrent deux « pic » correspondant aux deux vagues mais en réalité, ces pics pourraient très bien correspondre à l’inexplicable diminution des hospitalisations pour AVC et infarctus durant ces deux périodes (crainte de contamination hospitalière, engorgement des urgences ?) relevée dans le bulletin de SPF du 17 mai. A la surmortalité à domicile (6.000 cas) semble correspondre une sous-mortalité par AVC et Infarctus (6.000 cas).

En conclusion :

A l’Hôpital, il y a bien eu une surmortalité au cours des deux vagues de Covid mais elle est probablement attribuable à l’absence de prise en charge à domicile par les MT (décision des « autorités sanitaires ») puisque les chiffres de cette surmortalité sont identiques à ceux des décès dans les 72h de l’hospitalisation.

En EPHAD, il y a eu une évidente surattribution des décès à la Covd

A domicile, il y a évidence d’une faute grave de prise en charge précoce par les MT, responsables d’une admission trop tardive à l’hôpital.

Mon commentaire : travail de fourmi remarquable d’intelligence et de clarté, démontrant clairement, à celui qui a le temps de suivre le raisonnement, qu’il y a eu manipulation des chiffres pour « motiver » - par la peur - la population à suivre les recommandations sanitaires.



[1] Statisticien de haut niveau ayant travaillé à l’INSEE (Institut Natl de la Stat et des Etudes Eco)