L'auteur du site

QUI EST L’AUTEUR ?

Ceci n’est pas un « curriculum vitae » mais le simple exposé de ce que je pense avoir été le fil conducteur de ma vie de l’âge de dix-huit ans à celui de soixante treize. Ce rapide survol de ma vie permettra au lecteur, je l’espère, de mieux comprendre les idées et les idéaux que je défends sur ce site ainsi que le caractère très éclectique de mon parcours à mi-chemin entre la démarche clinique et l’approche scientifique.

Le rêve initial

Je ne suis pas devenu médecin par vocation première. En entrant à l'université, je rêvais de faire de la recherche. Dans l'enthousiasme de mes dix-huit ans, émerveillé par la Nature et la vie sauvage, j’avais décidé de consacrer ma vie à tenter de « percer le mystère de la vie ».

La découverte de la clinique médicale

Dès le milieu de la seconde année en faculté de biologie, j’ai bifurqué vers celle de médecine pour la seule raison que là on étudiait la vie pendant sept ans au lieu de quatre (à l'époque). Dans le cursus proposé dans mon université, l'étudiant ne découvrait vraiment la clinique qu'au cours de la septième année, celle dite des stages. J'ai eu la très grande chance de faire mon stage de médecine interne dans un petit hôpital au fond des Ardennes belges, sous la houlette d'un très grand clinicien. C'est là seulement que j'ai découvert l'art et le plaisir - intellectuel et humain - de la "clinique".

Hélas, je n'ai plus jamais trouvé par la suite, dans les milieux hospitaliers, une médecine d'une telle qualité, c’est à dire fondée avant tout sur l'approche clinique, une rencontre intime du patient dans ce qu’il est convenu d’appeler un « dialogue singulier ». Ce dialogue commence par un interrogatoire, l’anamnèse, se poursuit par l’examen clinique, c'est à dire la palpation, l’auscultation etc, et se termine par l’élaboration d’hypothèses médicales justifiant un programme d’examens dits paracliniques visant à infirmer ou confirmer telle ou telle des hypothèses. C’est là ce que j’appelle la médecine « à l’endroit ». J’ai assisté au cours des quarante ans de ma carrière une raréfaction progressive de ce type de médecine « à l’ancienne ». Elle a été tristement remplacée par une débauche d’examens cliniques sensés compenser, par une technologie objective le manque de temps consacré à la première étape toute subjective, le dialogue singulier. C’est ce que j’appelle la médecine « à l’envers ».

La spécialisation en médecine interne

Cette expérience enthousiasmante du stage m'a poussé à présenter le prestigieux « concours de médecine interne ». Je l'ai réussi, ce qui me permettait à la fois de pratiquer la médecine interne à laquelle j’avais pris goût et de rester étroitement en contact avec mon rêve de jeunesse puisqu'un célèbre laboratoire de biologie cellulaire (l’ICP) jouxtait l’hôpital universitaire, créant des liens étroits entre les chercheurs et les cliniciens.

Mon parcours a ensuite été guidé par la recherche d’une équilibre entre mon rêve de recherche fondamentale - qu'aucun centre académique n'allait jamais sponsoriser - et mon métier de médecin qui me permettait de vivre. Ce parcours « atypique » se révèle être aujourd'hui, dans cette crise du Covid, un atout précieux. Il a fait de moi un des rares praticiens connaissant aussi bien, de l'intérieur, à la fois la médecine hospitalo-universitaire (5 ans), la médecine générale (8 ans), la médecine interne en Belgique (20 ans) et la cardiologie libérale en France (13 ans). De plus, mon grand intérêt pour la biologie fondamentale a développé chez moi une certaine familiarité avec la biologie moléculaire, fondement de la « biomédecine, la « médecine scientifique ». Cette compétence m’a été d’une grande aide dans la lecture critique des articles assez techniques traitant de la génétique du virus de la Covid.

J'ai interrompu ma spécialisation (Université de Louvain) au milieu de ma quatrième année (il y en a cinq en tout), profondément déçu par les dérives de la médecine hospitalo-universitaire. En arrivant à la partie de la spécialisation plus orientée vers la maitrise d’examens techniques, j’ai assisté aux dérives d’une médecine technologique prescrivant des examens souvent plus justifiés par des motivations financières que cliniques. « Il faut bien de l’argent pour payer les femmes d’ouvrage qui nettoient sous les lits » me disait avec humour et réalisme un de mes patrons.

Sur le plan clinique, je voyais proliférer les projets "recherches cliniques", indispensables à l’avancement de ceux qui briguaient une carrière universitaire dans un « système » guidé par la loi du « publish or perish ». Les promoteurs de ces études étaient souvent bien plus soucieux d'exploiter les patients au profit de leurs ambitions carriéristes que de les soigner de façon humainement optimale. Ces expériences de ma « compromission » à des comportements subtilement contraires à l’éthique de la médecine m’ont décidé à abandonner le monde universitaire et donc aussi le rêve d’un jour devenir un chercheur académique patenté.

Découverte de la médecine générale

Cherchant à retrouver une vraie médecine, indépendante de toute pression institutionnelle, j'ai ouvert un cabinet de médecine générale à la campagne, loin de tout centre hospitalier. Une fois passé le choc culturel du passage de patients hospitalisés (spontanément soumis à l’autorité de la blouse blanche) à une clientèle privée (qui demandait qu’on ne lui prescrive que les examenset les traitelments absolument nécessaires nécessaires), j’ai goûté au plaisir de cette médecine de première ligne faite à la fois de beaucoup d’humanité et d’une exploitation maximale de mes compétences cliniques en médecine interne (la spécialité-mère de la cardiologie, pneumologie, gastro-entérologie etc…)

Après quatre ans de cette pratique très enrichissante, le virus de la recherche m'a repris mais sous une forme nouvelle. A mon projet de résoudre l'énigme de la définition de la vie s'est ajouté celui de résoudre la grande énigme de la médecine clinique, la question de l'articulation corps-esprit. La médecine générale m'avait en effet convaincu que cette relation entre corps et esprit, totalement ignorée et donc négligée par la médecine universitaire est en fait omniprésente dans la médecine de première ligne. J'ai donc repris le chemin de l'hôpital universitaire de façon à terminer ma spécialisation pour pouvoir réaliser ce double projet de recherche. Le diplôme d’interniste me permettrait en effet de réaliser mes rêves de recherche en toute indépendance puisqu'il me permettait d'organiser mon temps de travail comme je le voulais. La médecine de seconde ligne peut en effet se pratiquer uniquement sur rendez-vous.

Finalisation de ma formation de spécialiste

Durant la seconde partie de ma formation, j’ai disposé de beaucoup de temps libre, ce qui m'a permis de passer des heures à explorer les ressources inépuisables de la bibliothèque de la faculté. J’ai pu ainsi commencer à donner une assise scientifique solide à ma recherche à la fois biologique (définition de la vie) et médicale (articulation corps-esprit). Après la fin de cette spécialisation, j'ai continué à fréquenter cette bibliothèque un jour par semaine pendant plus de 10 ans.

Une fois acquis mon diplôme en médecine interne, étant donné que je ne me voyais pas retravailler en milieu hospitalier et que l’ouverture d’un cabinet libéral de médecine interne était très risqué (les sous-spécialités avaient le vent en poupe), j'ai ré-ouvert mon cabinet de médecine générale. Pendant quatre ans, j’ai créé un réseau de relations avec les médecins généralistes, ce qui m’a permis un jour de retourner ma plaque (de généraliste à interniste) sans trop de crainte de ne pas pouvoir survivre économiquement.

Une recherche libre et ouverte

C'est ainsi que j'ai pu concilier mon travail clinique (2/3 du temps) et du temps pour ma recherche (1/3 temps). Cette recherche étant purement théorique et de nature aussi épistémologique que scientifique, je ne dépendais d’aucune institution et ne subissais la pression d’aucune « autorité scientifique » pour piloter mon projet. C'est ainsi que j'ai pu m'intéresser d'assez près, sans crainte d’excommunication par la communauté de mes pairs, à plusieurs médecines dites "parallèles". J’ai ainsi, suivi pendant quelques mois des cours d’homéopathie, le temps de comprendre la philosophie de cette médecine, puis des séminaires mensuels de « méditation médicale » avec un bonze vietnamien réfugié à Paris. Cet intitulé m’avait attiré parce que je savais que les médecines orientale étaient issues de l’expérience méditative cultivée depuis des millénaires dans des monastères. J’ai ainsi commencé à comprendre la « physiologie subtile » de ces médecine qui, à nos yeux d’occidentaux, semblent particulièrement ésotériques.

Mon expérience de la médecine générale, ma vive perception de l’incomplétude fondamentale de la « Science » dans cette pratique de première ligne et le contact avec plusieurs de ces praticiens « alternatifs » m'avaient en effet convaincu que ces médecine jugées « hérétiques » par le monde universitaire avaient, quand elles étaient pratiquées avec foi et compétence, une réelle efficacité. Souvent même j'enviais ces praticiens qui avec leurs dix doigts (ostéopathie) et des « médicaments » naturels (phytothérapie) - voire même dénués de toute molécules actives (homéopathie) - obtenaient des résultats manifestes là précisément où la médecine officielle "ramait".

Jamais cependant, je n'ai fait le saut d'en adopter l'une ou l'autre parce que je ne voulais absolument pas me séparer de la science biologique dont je me nourrissais avec gourmandise et que je rêvais de réconcilier ces médecines avec la Science. Toutes ces médecines alternatives comme toutes les médecines traditionnelles fonctionnent en effet sur une base théorique (un paradigme) apparemment incompatible avec celles de la bio-médecine dite scientifique (le paradigme mécaniciste). Ceci explique la dimension épistémologique de ma recherche. Deux « visions du monde différentes animent chacune de ces approches de la santé et de la maladie.

Mon rêve lointain en fait était de trouver un cadre théorique permettant d'intégrer à la fois les acquis de la Science et les résultats - à mon sens incontestables - de ces "autres" médecines. La mise au ban de la société, par la communauté médicale « orthodoxe », de ces médecines parallèles et, plus récemment, leur dénigrement orchestré par une « main invisible » me semble avoir les mêmes causes que cette campagne de désinformation- menée cette fois à l'échelle mondiale - sur l'origine du virus de la Covid et la prétendue inexistence d'alternatives thérapeutiques au vaccin.

L’exil en France

En 2003, j’ai quitté la Belgique, totalement ruiné par un procès de dix ans qui a été pour moi, vec le recul, une véritable bénédiction. Je ne me suis pas embourgeoisé, ce qui a préservé ma totale liberté de pensée et j’ai pu prendre clairement conscience, au cours de ces années, des capacités de perversion « professionnelle » dont étaient capables les membres d’une institution publique dont la fonction est de rendre la justice.

Après avoir transformé mon diplôme d’interniste en celui de cardiologue (ouvrir en France un cabinet de médecine interne aurait été suicidaire), j’ai ouvert un cabinet libéral dans le Sud-Ouest. J'ai totalement cessé d'exercer la médecine en septembre 2.016, à mon grand soulagement. J'étais en effet de moins en moins en phase avec le discours véhiculé par le monde universitaire et que le devinais inspiré et perverti, en sous-main, par l'industrie pharmaceutique devenue le sponsor majeur de la recherche clinique et des congrès, hauts lieux de la formation post-universitaire. Les arguments du discours utilisé par cette industrie du médicament s’accommode particulièrement bien à la vision matérialiste de l’evidence based medicine. Les congrès qu’elle sponsorise sont donc une perpétuelle apologie de la médecine "scientifique". Or, c'est la une médecine fondée sur le "paradigme mécaniciste », c'est à dire sur l'idée que les organismes vivants fonctionnent comme des machines déterministes. Et plus aucun vrai chercheur en biologie fondamentale ne croit encore à la validité de ce paradigme.

Le « mensonge » de la vision du monde de la Science

Mon travail de recherche visant à comprendre la nature de la vie, la vision mécaniciste du vivant me semblait un vaste mensonge. Appliquée à la médecine, cette vision exclut, par son principe d'objectivité, la dimension subjective (psychique) - c'est-à-dire le "sujet" humain- de la réflexion médicale. C'est pourquoi durant toutes mes années de recherche, j'ai focalisé mon attention sur cette "faille centrale" de la pensée scientifique, ce que j’appelle la « cécité congénitale et sélective de la Science ». Ce qu’elle ne « voit » pas est pourtant connu depuis Descartes, un contemporain de Galilée, le « père de la Science ». Il adhérait aux thèses mécanicistes de galilée puisqu’il a proposé sa théorie de l’animal-machine puis de l’homme-machine. Toutefois, ilmanquait manifestement à cet homme machine quelque chose de fondamental. Il a ainsi proposé une distinction entre « res extensa », c'est-à-dire la réalité objective si chère à la Science et dont fait partie son "homme-machine" et une "res cogitans", le pilote de cette machine, ce que nous appelerions aujourd’hui son psychisme ou son esprit mais que lui assimialit à son « âme ». Le discours de la "médecine scientifique" est donc un discours littéralement in-humain ou an-humain puisque chacun de nous s’identifie bien plus à un sujet qu'à un corps-objet.

Le « mur du silence » de éditeurs scientifiques

Ma retraite m'a permis de finaliser mon travail de recherche mais le livre dans lequel j'expose mes idées, très structuré et très rigoureux sur le plan intellectuel, n'est toujours pas publié, tout comme trois autres qui ont précédé et comme la dizaine d'articles que j'ai proposé à des grandes revues scientifiques de biologie, de médecine ou même d'épistémologie. Je me suis systématiquement heurté non pas à des critiques (auxquelles j’aurais pu répondre) mais à un véritable "mur du silence". Tous ces échecs m’ont finalement m'a fait comprendre que ce n'était nullement la cohérence de mes raisonnements qui était rejetée mais le sujet lui-même. Il était « inconvenant ». Introduire, comme je le propose, la subjectivité dans la Science, c'est reconnaître implicitement que ce mode pensée - aujourd'hui quasi sacralisé - ne donne à voir qu'une seule facette de la Nature/ Réalité. Ce type de thèse est évidemment totalement inacceptable pour l'institution scientifique qui tient tout son pouvoir de son succès populaire. La perte de nos repères spirituels traditionnels explique très certainement cette attribution à la Science d’un rôle de détenteur de « La Vérité ».

Mais la « métaphysique » qui sous-tend la Science galiléenne correspond à une vision du monde tronquée, amputée de sa profondeur subjective. Les comités de censure (comités de pairs) des grandes revues scientifiques trient soigneusement, avant publication, le "bon grain de l'ivraie" en fonction de cette vision tronquée de la réalité. L’expérience du limogeage de son rédacteur en chef, par la direction de la grande revue « Nature », parce qu’il avait eu l’inconvenance de publier un article démontrant expérimentalement que des globules blancs étaient sensibles à des dilutions homéopathiques d’un allergène (affaire Benveniste) est encore dans la mémoire de tous les censeurs, même si leurs épouses font soigner leurs enfants par un homéopathe. Il y a des vérités que l’institution scientifique ne veut à aucun prix entendre parce qu’elles menaceraient sa toute-puissance actuelle.

La paix de la retraite

J'en ai beaucoup souffert autrefois de cet isolement de la communauté de mes pairs mais aujourd'hui j'ai retrouvé la sérénité et je constate que les « dissidents » de la Science (matérialiste, mécaniciste et réductionniste) commencent à sortir de l’ombre, au grand plaisir de leurs éditeurs taxés de « marginaux » par leurs collègues corsetés dans leur orthodoxie. Je suis plus certain que jamais de la pertinence de mes idées. Elles finiront donc bien, un jour ou l'autre par être publiées parce qu'elles apportent une réponse cohérente - mais nécessairement révolutionnaire - aux deux questions centrales et irrésolues des « sciences de la vie »: la définition de la vie et l'articulation corps-esprit.